- bégueulerie
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• 1746; bée gueule « bouche bée » 1470♦ Femme qui manifeste une pudibonderie exagérée, souvent affectée. ⇒ prude. — Adj. (aussi au masc.) « Ah ! ces anciennes maîtresses, une fois mariées, il n'y a pas plus bégueules qu'elles » (A. Daudet). Il est un peu bégueule. — N. f. Vx BÉGUEULERIE . ⊗ CONTR. Large, libertin , libre.Synonymes :- pruderieContraires :- dévergondage- licence⇒BÉGUEULERIE, subst. fém.Façon d'être, comportement d'une personne, en particulier d'une femme, bégueule :• 1. Luce, effarouchée ou feignant de l'être, ferme la fenêtre précipitamment, mais je pense bien que le soir, à l'heure du coucher, elle affiche moins de bégueulerie.COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 139.• 2. — Asseyons-nous, déclara M. Henriot. Il n'y a pas à faire de manières. Moi, d'abord, je n'y vais pas par quatre chemins. Les bégueuleries, les phrases de mirliflore, j'ai horreur de ça. Allons-y donc carrément.ARLAND, L'Ordre, 1929, p. 70.PRONONC. :[
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ÉTYMOL. ET HIST. — 1783 « manières, caractère d'une personne bégueule » (MERCIER, Tableau de Paris, VII, 93 dans GOHIN, p. 242 : la bégueulerie claustrale); 1825 « pudibonderie » (BRILLAT-SAVARIN, Phys. du goût, I, 44 dans ROB. : Une femme spirituelle sans prétention, vertueuse sans begueulerie).Dér. de bégueule étymol. 2; suff. -erie.STAT. — Fréq. abs. littér. :23.BBG. — GOHIN 1903, p. 242.bégueulerie [begœlʀi] n. f.ÉTYM. 1783; de bégueule.❖♦ Vieilli ou littér. Manières, caractère d'une personne bégueule. ⇒ Bégueulisme. Spécialt (en parlant d'une femme). Pudeur affectée. ⇒ Pudibonderie.0 Une femme spirituelle sans prétention, vertueuse sans bégueulerie.A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût, I, 44.❖CONTR. Dévergondage, largeur (d'esprit), libertinage.
Encyclopédie Universelle. 2012.